Des organisations nationales et internationales pour la culture et les droits de l’Homme dénoncent le décret de Trump sur l’immigration

Aujourd’hui, plus de trente institutions culturelles et organisations pour les droits de l’Homme publient un communiqué commun (voir ci-joint) pour exprimer leur opposition au décret anti-immigration du Président des Etats-Unis, Donald J. Trump. Parmi ces organisations : des associations internationales artistiques de programmateurs et de critiques, des organisations pour la liberté d’expression, ainsi que des organisations et alliances pour les arts et la liberté de création basées aux Etats-Unis.Vendredi 27 janvier 2017, le Président Trump a signé un décret présidentiel interdisant temporairement l’entrée sur le territoire aux ressortissants de sept pays à majorité…

(TRADUCTION NON OFFICIELLE)
New York, NY, 07/02/217.

Aujourd’hui, plus de trente institutions culturelles et organisations pour les droits de l’Homme publient un communiqué commun (voir ci-joint) pour exprimer leur opposition au décret anti-immigration du Président des Etats-Unis, Donald J. Trump. Parmi ces organisations : des associations internationales artistiques de programmateurs et de critiques, des organisations pour la liberté d’expression, ainsi que des organisations et alliances pour les arts et la liberté de création basées aux Etats-Unis.

Vendredi 27 janvier 2017, le Président Trump a signé un décret présidentiel interdisant temporairement l’entrée sur le territoire aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane. Ce décret interdit aux ressortissants d’Iran, d’Iraq, de Lybie, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen d’entrer aux Etats-Unis pendant 90 jours. Il suspend également l’accueil de tous les réfugiés pendant 120 jours et bannit jusqu’à nouvel ordre les ressortissants syriens.

Les organisations s’inquiètent sérieusement de l’impact radical que ce décret présidentiel aura sur la libre circulation des artistes et des idées, la liberté de création et la collaboration artistique. Elles soulignent que de telles mesures concernant les frontières américaines ne peuvent être prises qu’après un processus de délibération permettant de mesurer l’impact qu’elles auront sur les valeurs essentielles  du pays, sur son leadership culturel et sur le monde en général.

Les représentants de plusieurs organisations participantes ont publié des communiqués supplémentaires sur ce décret anti-immigration et les impacts qu’il pourrait avoir sur la communauté des artistes:

HelgeLunde, directeur général d’ICORN : « La liberté de circulation est un droit fondamental. Limiter cette liberté fragilise encore plus les personnes déjà vulnérables, les personnes en danger, qui dénoncent les dictateurs et les agresseurs. »

Svetlana Mintcheva, Directrice de Programmes à la Coalition nationale contre la censure (NCAC) : « Dans un monde conflictuel et divisé, nous avons besoin de plus de compréhension, pas de plus de divisions. Ce sont les voix des artistes qui nous aident à comprendre et cerner l’humanité derrière les séparations et les différences politiques et religieuses. Ce n’est pas en faisant taire ces voix, que l’on sera plus en sécurité. »

Suzanne Nossel, directrice générale de PEN America : « Le décret anti-immigration freine les artistes et les créateurs dans leur travail et dans l’exercice de leur liberté d’expression. Conformément à ses missions de défense de la liberté d’expression et de promotion de la libre circulation des idées entre les cultures et par-delà les frontières, PEN America s’engage à lutter au nom des artistes touchés par ce décret présidentiel ».

Diana Ramarohetra, chef de projet chez Arterial Network : « Limiter la mobilité et aliéner la liberté d’expression aura l’effet inverse : l’incitation à la violence et l’ignorance. Les artistes de Somalie et du Soudan jouent un rôle crucial dans la diffusion d’un message sur les droits de l’Homme, parfois en se mettant eux-mêmes en danger dans des pays touchés par des conflits. Leur refuser l’accueil et la protection, c’est ne pas respecter notre obligation de défendre et protéger leurs droits. »

OleReitov, directeur exécutif de Freemuse : « Concrètement, il s’agit d’un boycott culturel qui empêche non seulement de grands artistes de créer, mais qui a également un impact négatif sur l’économie culturelle des Etats-Unis et sur les droits d’accès à la diversité et aux expressions artistiques des citoyens américains. »

Shaw Van Sluys, directeur de Musagetes et  d’ArtsEverywhere : « Musagetes/ArtsEverywhere soutient la protection des droits des artistes et la libre circulation. Il faut maintenant engager des actions communes et audacieuses pour défendre la libre pensée dans le monde. »

Les organisations ayant signé ce communiqué joint sont de plus en plus nombreuses.

 

CONTACT: Jas Chana, NCAC directrice de communication

[email protected], 212-807-6222 ext.107

Actus d'ailleurs 2017/02/13

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